LES RÈGLES TYPOGRAPHIQUES : POURQUOI S'Y SOUMETTRE ? (par Sophie Thibord-Gava)
J.-P. Lacroux le rappelle dans sa préface à Orthotypographie, orthographe et typographie françaises : « Les règles de la composition typographique ne sont pas destinées à faciliter la tâche ou la vie du scripteur mais celles du lecteur. »
Voici un exemple simple pour illustrer ce propos : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » ; on entend l’invitation faite aux Anglais de tirer, tandis qu’orthotypographié ainsi : « Messieurs, les Anglais, tirez les premiers ! » ; on entend la surprise et l’ordre donné aux Français. Mal placées, les virgules auraient changé la compréhension de la bataille de Fontenoy !
Mais cette discipline désigne aussi l’art d’imprimer, c’est-à-dire fait référence à la composition, à la manière dont un texte est présenté.
Il en est des règles typographiques comme des règles de conduite ; si ces dernières permettent un savoir-vivre, les premières favorisent un savoir-lire. En effet, que se passe-t-il quand nous lisons ?
S’il y a certes, le sens des mots, il y a aussi l’émotion suscitée, souvent inconsciente, par le choix des caractères, du romain ou de l’italique, la taille du corps, l’intelligence des espaces, l’utilisation du blanc qui a « pour fonction de délimiter et d’apaiser, son absence suggérant l’agitation ».
Je donnerai l’exemple du Dieu manchot de José Saramago : sa composition, par son absence de « blanc », donne déjà une impression d’étouffement, avant même de lire le texte.
Un grand typographe, Jan Tschichold (1902-1974), évoque « la parfaite harmonie » qui doit se dégager d’un texte, laquelle dépend du « choix des bons rapports ou proportions », afin de favoriser une lisibilité aisée.
Ainsi, pour les textes longs, les typographes recommandent les lettres à empattements.
Autant dire que la typographie est à elle seule un langage ; moyen aussi de donner une réelle plus-value à notre métier.
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Enquête LAP
Les résultats de l’enquête LAP menée en 2015 par le SNPCE seront publiés dans les jours qui viennent.
Ils seront disponibles dans Notre librairie au prix de 10 €.
Les adhérents de l’AEPF, du GREC, de Plume et buvard, et d’EPACA-Sud bénéficieront pour leur part d’un tarif spécial de 7 €, et ces résultats seront envoyés gratuitement à toutes les personnes qui y ont participé ainsi qu’aux adhérents du SNPCE.
Cette enquête unique en son genre permet de dresser un portrait de l’ensemble de la profession. Réalisée tous les deux ans depuis 2009, elle permet également de suivre l’évolution de l’activité des PCE.
Les petites annonces de la profession
3e Journée nationale de l’écrivain public
Organisée par l’AEPF, elle aura lieu le vendredi 20 mai 2016, à Paris (Palais du Luxembourg). Elle aura pour thème : « L’écrivain public, un métier multifacette. Se réinventer chaque jour dans des pratiques atypiques. »
Renseignements et inscription : Sylvie Monteillet, sylvie@votre-ecrivain-public.com
Formation AEPF aux spécificités du métier d’écrivain public
La prochaine session aura lieu du 6 au 10 juin 2016, à Montreuil (93).
Renseignements et inscription : Sylvie Monteillet, sylvie@votre-ecrivain-public.com
Congrès du SNPCE
Le congrès annuel du SNPCE aura lieu le samedi 18 juin 2016, de 10 h à 13 h, à Paris. Tous les adhérents sont conviés et recevront l’ordre du jour. Il sera suivi l’après-midi d’un atelier (gratuit pour les adhérents, participation de 20 € pour les autres) sur le thème : « Répondre à un appel d’offres ».