Quand avez-vous ouvert votre cabinet ?
J’ai ouvert mon cabinet en octobre 2014, après avoir vécu plusieurs vies professionnelles bien remplies. J’ai en effet suivi une formation initiale de journaliste et exercé jusqu’en 1999 en presse écrite, comme secrétaire générale de la rédaction d’un magazine de loisirs. J’ai ensuite suivi une formation généraliste de concepteur de sites internet et pris les fonctions de webmestre éditorial d’un institut de recherche appliquée affiliée au ministère de l’Agriculture. Enfin, en 2013, dégagée des contingences matérielles, je suis retournée sur les bancs de l’université, Sorbonne nouvelle en l’occurrence, afin de réaliser le rêve de toujours, devenir écrivain public. J’ai donc ouvert le cabinet Écrivain Public 89 après avoir réussi la licence professionnelle dispensée par cette digne institution.
Quelles sont les principales activités que vous avez développées ?
En milieu rural – je réside dans une commune de l’Yonne de moins de 900 âmes – je pensais véritablement avoir l’opportunité de développer une activité d’assistance administrative en faveur des usagers des collectivités territoriales ou auprès des différents acteurs publics du tissu local, d’autant que la demande d’accompagnement est forte. Las, soit faute de deniers publics – situation amplifiée par la concurrence bénévole –, soit faute de réelle volonté affichée, toutes mes démarches se sont avérées vaines.
Par nécessité alimentaire, j’ai donc tenté ma chance auprès d’agences de communication éditoriale afin de réaliser des prestations de rédaction de comptes rendus de réunion et j’avoue que je me suis piquée au jeu. L’écriture est certes engoncée dans un carcan normatif qui rebutera vraisemblablement les esprits libres, mais quel plaisir que celui de glisser quelques instants dans le costume du Président-Directeur d’un célèbre Musée afin de porter sa voix par écrit ! Sur un registre moins frivole, devenir également le médiateur qui, de sa plume neutre et objective, sait mettre des mots sur les maux et fluidifier le dialogue social entre les parties. J’avoue que j’adore ce rôle OFF, parfois invisible, parfois à peine teinté de gris, que certains oublient parfois, mais qui reste au cœur de l’événement. Je suis intervenue comme rédactrice au sein de plusieurs entreprises publiques et privées, de toutes tailles et de tous secteurs, mais aussi plusieurs ministères et institutions. L’ensemble des débats, réunions, colloques auxquels j’ai assistés m’ont également permis d’avoir u meilleur ancrage dans la société et mieux comprendre l’imbrication de certaines problématiques.
Prévoyez-vous de développer une nouvelle activité ?
Oui ! Chef de projets multi-casquettes ! Après avoir remporté plusieurs marchés publics dans le cadre d’un groupement momentané d’entreprises dont je suis mandataire, je suis tour à tour contremaître, chef d’équipe, comptable, agent de recouvrement, coordonnateur, rédacteur et tutti quanti !
Un autre projet me tient à cœur, mais je n’aurais certainement pas les moyens de le concrétiser seule : acheter un bibliobus et sillonner le département afin de réaliser des permanences itinérantes. La demande d’assistance, malheureusement trop souvent muette, est en effet en constante hausse auprès des guichets sociaux débordés -– notamment la Maison départementale des personnes handicapées – en raison de la dématérialisation des démarches administratives dans un contexte d’illectronisme croissant et de dossier de plus en plus complexes à remplir.
Qui sont vos principaux clients ? (Particuliers, professionnels, collectivités, etc.)
Très peu de clients particuliers en fait, moins de 10 %. Notre GME a remporté plusieurs marchés dans le domaine de l’art et de la culture, afin de retranscrire les réunions des instances de plusieurs établissements culturels publics (instances paritaires, mais aussi réunions muséographiques). J’ai également plusieurs clients privés, dans le domaine de l’industrie.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de votre métier ?
Peut-être l’isolement. Je recherche actuellement des cotraitants, disponibles et opérationnels, afin d’élargir le périmètre de notre GME et candidater sur d’autres offres. N’hésitez pas à me contacter 😉
La demande la plus insolite qui vous ait été faite ?
Une dame qui souhaitait que je raconte le suicide de son fils à la manière d’un polar
Et la plus touchante ?
Un petit fils qui m’a demandé de rédiger la biographie de sa grand-mère âgée de 107 ans, à partir des cahiers qu’elle avait remplis, jeune fille, en italien
Un site Internet, une information, un article ou toute autre chose que vous voudriez nous faire découvrir ou partager ?
http://www.ecrivainpublic89.fr
Coordonnées de votre cabinet
Écrivain Public 89 – 1, rue des Pierreries – Chaumes – 89500 Marsangy. 03.86.64.14.90. nathalie.cloux@gmx.fr